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| toute la délicatesse d'un poême | |
| Message | Auteur |
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Sujet: toute la délicatesse d'un poême Mer 23 Nov 2011 - 11:21 | |
| Je suis venu pour blablater de tout et n'importe quoi, mais surtout de n'importe quoi pour commencer un poème que j'aime bien d'un poète que j'aime bien aussi: (*toussotte, se décolle la peau de l’épididyme, renifle un coup, flatule en mode furtif et déclame d'une voie éraillé et criarde) BAL DES PENDUS
Au gibet noir, manchot aimable, Dansent, dansent les paladins, Les maigres paladins du diable, Les squelettes de Saladin. Messire Belzébuth tire par la cravate Ses petits pantins noirs grimaçant sur le ciel, Et, leur claquant au front un revers de savate, Les fait danser, danser aux sons d’un vieux Noël! Et les pantins choqués enlacent leurs bras grêles: Comme des orgues noirs, les poitrines à jour Que serraient autrefois les gentes damoiselles, Se heurtent longuement dans un hideux amour. Hurrah! Les gais danseurs, qui n’avez plus de panse! On peut cabrioler , les tréteaux sont si longs! Hop ! Qu’on ne sache plus si c’est bataille ou danse! Belzébuth enragé racle ses violons! Ô durs talons, jamais on n’use sa sandale ! Presque tous ont quitté la chemise de peau; Le reste est peu gênant et se voit sans scandale. Sur les crânes, la neige applique un blanc chapeau: Le corbeau fait panache à ces têtes fêlées, Un morceau de chair tremble à leur maigre menton : On dirait, tournoyant dans les sombres mêlées, Des preux, raides, heurtant armures de carton. Hurrah! La bise siffle au grand bal des squelettes! Le gibet noir mugit comme un orgue de fer ! Les loups vont répondant des forêts violettes : A l’horizon, le ciel est d’un rouge d’enfer… Holà, secouez moi ces capitans funèbres. Qui défilent, sournois, de leurs gros doigts cassés Un chapelet d’amour sur leur pâles vertèbres : Ce n’est pas un Moustier ici , les trépassés ! Oh ! Voilà qu’au milieu de la danse macabre Bondit dans le ciel rouge un grand squelette fou Emporté par l’élan, comme un cheval se cabre : Et, se sentant encor la corde raide au cou, Crispe ses petits doigts sur son fémur qui craque Avec des cris pareils à des ricanements, Et, comme un baladin rentre dans la baraque, Rebondit dans le bal au chant des ossements. Au gibet noir, manchot aimable, Dansent, dansent les paladins, Les maigres paladins du diable, Les squelettes de Saladin._______________________________________Arthur Rimbaud |
| Taïpan
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| | | | Aude Messages : 320
| | | | Taïpan
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| | | | Carmine
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| | | Sujet: Re: toute la délicatesse d'un poême Jeu 24 Nov 2011 - 16:17 | |
| Oh yes, un copaiiiiiiiiiiiin de la même sous-race que moi. Beau gosse ? Bof... Enfin bon, tu parles sur avec une nana qui fantasme sur William Petersen et Frédéric Anton. ...
Dernière édition par Aude le Jeu 24 Nov 2011 - 16:18, édité 1 fois (Raison : Correction... J'avais marqué " tu parles sur " et non " tu parles avec ". Je n'y peux rien, tu me fais fantasmer...) |
| Aude Messages : 320
| | | Sujet: Re: toute la délicatesse d'un poême Jeu 24 Nov 2011 - 16:27 | |
| Putain c'est qui ces gonzes, je vais aller voir ça... Encore des fiottes, pff ... T'inquiètes, je sais que j'ai un sex-appeal d'enfer,tu peux pas lutter mon chou. Dis à ta mère que c'est pas moi qui veux te choper,mais l'inverse....(ramène pas de mecs en fait, ça va les faire fantasmer grave....) |
| Carmine
Messages : 299
| | | Sujet: Re: toute la délicatesse d'un poême Jeu 24 Nov 2011 - 17:06 | |
| - Carmine a écrit:
- Putain c'est qui ces gonzes, je vais aller voir ça...
(j'appréhende. ) Pour ma défense, Frédéric Anton, ce n'est même pas " volontaire ", j'ai juste fait quelques rêves miam miam. Depuis, je le vois sous un autre nœil... Bon, c'est de notoriété publique que j'aime les vieux gros poilus. Je préviendrai ma mère. Et sinon, au contraire, nos ébats amoureux peuvent peut-être être une façon d'attirer les mâles par ici. Ensuite, on avouera qu'on n'est pas vraiment lesbiennes, et on leur sautera dessus. Il ne faut pas croire, mais aussi je m'en mettrais bien un sous la dent... (oui, je suis terriiiiblement choquante, mais j'ai été à bonne école, on est du genre obsédé dans la famille...) Tiens, d'ailleurs, petite anecdote. En 2005 (j'avais donc quinze ans), ma mère doit changer de voiture. On se rend toutes les deux chez ... Renault, je crois. Il y a un vendeur plutôt super charmant (j'avoue). Il nous conduit vers les voitures d'occaz... Donc il était devant nous, à une distance d'à peu près 1 mètre, et ma mère me chuchote à l'oreille " Je le prendrais bien sous ma douche celui-là ". Voilà. VOILÀ. Vous comprenez, maintenant, pourquoi je suis une obsédée ? Je suis pardonnée ? |
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| | | | Carmine
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